Les Chapiteaux
Les chapiteaux du chœur et du transept
Dans les collatéraux nord et sud du chœur, l’interprétation romane de la corbeille corinthienne antique s’impose. Ces œuvres dérivent pour une part importante des réalisations de l’abbatiale de Saint Benoît sur Loire (chapiteaux aux lions, monstres affrontés, feuilles d’acanthe ou palmettes ..) auxquels s’ajoutent des modèles plus originaux tels que le chapiteau aux chats, l’acrobate et l’accroupi, les bustes aux longs cous émergeant de couronnes végétales. On doit cet ensemble à un atelier de tailleurs de pierre et d’imagiers qui a œuvré à Bourges et aux alentours à la charnière des XI et XII° siècles, on distingue deux « mains » différentes entre le côté nord et le côté sud.
Au nord l’artiste a une parfaite maîtrise des volumes et de la composition, les éléments figurés se détachent nettement du fond de corbeille.
Au sud, le travail de la pierre en surface s’affirme. Dans les deux cas, la sobriété des compositions est voulue et dérive directement de la spiritualité propre aux commanditaires. Dans le chœur, deux chapiteaux remarquables en forme de pyramide inversée (les Atlantes et la sirène) semblent proches de l’influence Brionnaise (sud de la Bourgogne).
Au nord l’artiste a une parfaite maîtrise des volumes et de la composition, les éléments figurés se détachent nettement du fond de corbeille.
Au sud, le travail de la pierre en surface s’affirme. Dans les deux cas, la sobriété des compositions est voulue et dérive directement de la spiritualité propre aux commanditaires. Dans le chœur, deux chapiteaux remarquables en forme de pyramide inversée (les Atlantes et la sirène) semblent proches de l’influence Brionnaise (sud de la Bourgogne).
Les quatre chapiteaux du côté est du transept témoignent du passage en Berry et à Plaimpied, dans le second quart du XII° siècle, d’un atelier de sculpteurs ayant travaillé dans deux prestigieux chantiers de Bourgogne : Cluny et La Charité sur Loire. On trouve dans ces deux édifices des réalisations identiques : les griffons à La Charité sur Loire, le chapiteau des lions vomissant du feuillage et son vis à vis à décor végétal à Cluny.
Le chœur et le transept sont ornés d’une série d’une trentaine de chapiteaux de facture remarquable et de grande portée symbolique qui font de l’abbatiale de Plaimpied un passage incontournable pour une bonne compréhension de la sculpture romane en Berry et de la spiritualité spécifique aux chanoines réguliers.
Le chœur et le transept sont ornés d’une série d’une trentaine de chapiteaux de facture remarquable et de grande portée symbolique qui font de l’abbatiale de Plaimpied un passage incontournable pour une bonne compréhension de la sculpture romane en Berry et de la spiritualité spécifique aux chanoines réguliers.
Le Chapiteau de la Tentation : pur joyau de l’Art Roman. Situé au sud de la première travée de la nef, c’est un chapiteau historié qui s’adressait aux nombreux pèlerins qui faisaient étape à Plaimpied. Il évoque la première tentation du Christ au désert (Évangile de Matthieu IV, 1). Le Christ est assis au centre de la composition sur un siège royal en forme de lyre, la tête encadrée d’un large nimbe crucifère. Le drapé de la tunique qui moule les parties saillantes du corps est traité avec recherche en longs plis concentriques. A ses côtés se tiennent deux diables portant des ailes, l’un est nu, l’autre couvert d’écailles. Saisis de frayeur, les deux démons sont animés d’un ample mouvement de recul (« vadre retro satanas »).
Par l’harmonie de sa composition, ses qualités plastiques et l’originalité dans la manière de traiter le thème, le chapiteau de Plaimpied se démarque nettement de toutes les réalisations similaires, Il est autant l’image d’un Christ triomphant que celle d’un Christ de Tentation.
Par l’harmonie de sa composition, ses qualités plastiques et l’originalité dans la manière de traiter le thème, le chapiteau de Plaimpied se démarque nettement de toutes les réalisations similaires, Il est autant l’image d’un Christ triomphant que celle d’un Christ de Tentation.
Cet œuvre remarquable, que l’on peut dater d’environ 1140, est le fruit du savoir-faire d’un artiste au talent hors norme, venu lui aussi de Bourgogne. Plusieurs historiens de l’Art, dans leurs publications, l’appellent le Maître de Plaimpied. L’un d’entre eux, Paul Dechamps vers 1930, a entrepris des fouilles au pied de l’église de l’Annonciation à Nazareth en Palestine. Une série de sept chapiteaux ont été retrouvés et lui ont permis d’affirmer que le Maître de Plaimpied avait largement participé à la réalisation des sculptures du portail de cette église. Depuis et encore récemment des études minutieuses ont mis en évidence d’indéniables similitudes qui viennent confirmer les affirmations de Paul Deschamps. Plus près de nous, on reconnaît aisément sa main dans une partie du décor du portail sud de la cathédrale de Bourges, notamment le chapiteau de Samson terrassant le lion.
Le chapiteau de la Tentation de Plaimpied, considéré comme l’un des joyaux de la sculpture romane d’Europe occidentale, est exposé dans la Galerie des moulages de la Cité de l’Architecture au Palais de Chaillot à Paris, c’est le seul élément de sculpture romane en Berry qui bénéficie de ce privilège.
Le chapiteau de la Tentation de Plaimpied, considéré comme l’un des joyaux de la sculpture romane d’Europe occidentale, est exposé dans la Galerie des moulages de la Cité de l’Architecture au Palais de Chaillot à Paris, c’est le seul élément de sculpture romane en Berry qui bénéficie de ce privilège.